Souveraineté alimentaire
Conflits, phénomènes climatiques extrêmes, inégalités croissantes, déforestation, accaparement des terres, désinvestissement des Etats, dérégulation des marchés agricoles…
Les causes de la faim sont multiples et ne cessent de se renforcer. Pour répondre à la hausse de l’insécurité alimentaire, nous menons des actions pour promouvoir des systèmes agricoles et alimentaires sains, équitables, respectueux des droits humains et de notre environnement.
Pour lutter contre l'insécurité alimentaire, garantir la souveraineté alimentaire des pays et des populations vulnérables est indispensable.
La souveraineté alimentaire est un concept de solidarité et de complémentarité, qui vise à remettre les populations et les citoyens au cœur des choix agricoles et alimentaires nationaux.
Soutenir l’agroécologie, c’est promouvoir un système agricole et alimentaire qui intègre la protection de la biodiversité, la lutte contre les dérèglements climatiques, la gestion démocratique des territoires et de leurs ressources, l’économie locale, les circuits-courts et l’égalité hommes-femmes.
Après des décennies de baisse de la faim dans le monde, celle-ci remonte depuis 6 ans. Aujourd’hui c’est déjà un tiers de l’humanité qui est en insécurité alimentaire.
Cette hausse de la faim est liée à 3 facteurs : la multiplication des crises climatiques, les guerres et la hausse des inégalités.
Alors que les Nations unies prévoient une multiplication des chocs économiques et climatiques dans la décennie à venir, il est illusoire de penser que la sécurité alimentaire mondiale sera assurée par les marchés internationaux.
Depuis six ans, la faim ne cesse de s’aggraver dans le monde touchant plus de 828 millions de personnes. En période de crise, comme celle que nous connaissons actuellement avec la guerre en Ukraine, la spéculation alimentaire amplifie la flambée des prix et nourrit la crise alimentaire mondiale.
Qu'est-ce que la spéculation alimentaire ?
La spéculation alimentaire est une opération financière qui vise à réaliser des profits en pariant sur la hausse ou la baisse du prix des matières premières agricoles et alimentaires.
Sur des marchés financiers, de nombreux acteurs (banques, fonds d’investissements, assurances et consorts) vont se regrouper pour spéculer sur la valeur que prendra un produit alimentaire (comme le blé) à un moment donné. Ils vont acheter des titres et chercher à les revendre au moment opportun pour générer une plus-value. C’est la loi de l’offre et de la demande : plus un produit devient demandé, plus sa valeur augmente.